Phycocyanine et santé cellulaire : ce que révèlent les études

Phycocyanine et santé cellulaire : ce que révèlent les études
Sommaire :

  • 1. Qu'est-ce que la phycocyanine ?
  • 2. Le lien entre phycocyanine et santé cellulaire
  • 3. Les études scientifiques sur les effets antioxydants
  • 4. Impact sur la régénération et la protection cellulaire
  • 5. Autres bénéfices observés : inflammation, immunité, vitalité
  • 6. Conseils pour une supplémentation efficace
  • 7. FAQ
  • 8. Références scientifiques

La phycocyanine, pigment bleu-vert naturellement présent dans la spiruline, attire depuis plusieurs années l’attention des chercheurs pour ses effets sur la vitalité et la protection des cellules. Bien au-delà de sa simple fonction colorante, cette molécule bioactive se distingue par son pouvoir antioxydant exceptionnel, capable de neutraliser les radicaux libres responsables du vieillissement prématuré et des déséquilibres métaboliques.

Au cœur des recherches actuelles, la santé cellulaire représente un enjeu majeur pour préserver les fonctions vitales de l’organisme. Les études montrent que la phycocyanine agit à ce niveau fondamental, en soutenant la régénération tissulaire, en protégeant l’ADN et en stimulant les mécanismes naturels de défense cellulaire. Ces actions en font un allié prometteur dans la prévention du stress oxydatif et de l’inflammation chronique.

Cet article propose une analyse approfondie des données scientifiques disponibles sur la phycocyanine et son impact sur la santé cellulaire. À travers les résultats d’études in vitro, animales et humaines, nous découvrirons comment ce pigment unique, issu du monde microscopique des cyanobactéries, pourrait contribuer à renforcer la longévité et la résilience de nos cellules.

1. Qu’est-ce que la phycocyanine ?

La phycocyanine est une protéine pigmentée naturellement présente dans certaines micro-algues du genre Arthrospira — plus connue sous le nom de spiruline. C’est elle qui lui confère sa teinte bleu-vert caractéristique et son éclat visuel si particulier. Si la spiruline est souvent qualifiée de superaliment, c’est en grande partie grâce à cette molécule aux propriétés biologiques remarquables.

Sur le plan fonctionnel, la phycocyanine appartient à la famille des phycobiliprotéines, des protéines photosynthétiques capables de capter la lumière dans des longueurs d’onde que la chlorophylle ne peut absorber. Ce mécanisme permet à la spiruline de transformer plus efficacement l’énergie solaire en énergie chimique, même dans des environnements à faible luminosité. La phycocyanine agit donc comme un amplificateur de vie, un pont entre la lumière et la matière, capable de transférer cette énergie jusque dans les processus cellulaires les plus profonds.

Une molécule d’une structure unique

Sur le plan biochimique, la phycocyanine est composée de deux sous-unités, α et β, associées à des chromophores appelés phycocyanobilines. Ces derniers jouent un rôle clé dans son activité antioxydante : leur structure tétrapyrrolique est proche de celle de la bilirubine, un puissant antioxydant produit par l’organisme humain. Cette similitude moléculaire explique pourquoi la phycocyanine peut imiter certaines défenses naturelles du corps face au stress oxydatif.

Les chercheurs ont ainsi observé que la phycocyanine est capable de neutraliser plusieurs types de radicaux libres (superoxyde, peroxynitrite, hydroxyle) tout en favorisant l’activité des enzymes antioxydantes endogènes telles que la superoxyde dismutase (SOD) ou la catalase. Cette double action — piégeuse et régulatrice — en fait une molécule d’un intérêt exceptionnel pour la préservation de l’intégrité cellulaire.

Spiruline brute ou extrait purifié : une différence essentielle

Il est important de distinguer la spiruline complète, telle qu’elle est consommée sous forme de poudre ou de comprimés, de l’extrait purifié de phycocyanine, beaucoup plus concentré. La spiruline contient en moyenne 10 à 20 % de phycocyanine dans sa fraction protéique, mais cette teneur varie selon les conditions de culture et les procédés de séchage. En revanche, les extraits purifiés peuvent atteindre jusqu’à 70 % de concentration, permettant d’obtenir des effets mesurables à des doses plus faibles.

La forme d’extraction joue également un rôle majeur. Les phycocyanines liquides sont souvent mieux assimilées car elles préservent la structure tridimensionnelle de la molécule, tandis que les poudres nécessitent une stabilisation rigoureuse pour éviter l’oxydation. En effet, cette molécule est sensible à la lumière, à la chaleur et au pH, ce qui rend la qualité du procédé d’extraction déterminante pour garantir son efficacité biologique.

Une molécule au carrefour du végétal et de l’humain

Ce qui rend la phycocyanine fascinante, c’est sa capacité à agir au cœur des processus cellulaires humains, alors même qu’elle provient d’un organisme archaïque apparu il y a plus de 3,5 milliards d’années. Les cyanobactéries dont elle est issue sont parmi les premiers organismes à avoir pratiqué la photosynthèse, contribuant à l’oxygénation de la Terre.

Aujourd’hui, la recherche s’intéresse à cette molécule pour ses applications biomédicales : soutien du foie, protection neuronale, modulation du système immunitaire, et prévention du vieillissement cellulaire. Les scientifiques y voient un pont moléculaire entre le monde végétal et le métabolisme humain, capable de réactiver des mécanismes de défense parfois affaiblis par le stress oxydatif, l’inflammation ou la pollution environnementale.

La phycocyanine s’impose ainsi comme une molécule de longévité naturelle, à la fois antioxydante, réparatrice et énergisante. C’est précisément cette combinaison unique d’effets qui la rend si intéressante pour la santé cellulaire, sujet que nous explorerons plus en détail dans la section suivante.

Le saviez-vous ?

La couleur bleue de la phycocyanine n’est pas qu’un atout visuel : elle résulte d’une absorption sélective de la lumière rouge et orange. Cette propriété unique lui permet de convertir efficacement l’énergie lumineuse en énergie chimique, un processus que certains chercheurs envisagent aujourd’hui d’adapter à la bioénergie humaine, notamment pour la stimulation mitochondriale.

2. Le lien entre phycocyanine et santé cellulaire

La santé cellulaire repose sur un équilibre subtil entre production d’énergie, réparation de l’ADN, élimination des toxines et communication intercellulaire. Or, ces processus sont constamment menacés par des facteurs de stress internes et externes : pollution, mauvaise alimentation, tabac, rayons UV, inflammation chronique, etc. Avec le temps, l’organisme accumule des dommages oxydatifs qui fragilisent les membranes, altèrent les mitochondries et perturbent la division cellulaire. C’est dans ce contexte que la phycocyanine révèle tout son potentiel.

Les travaux scientifiques montrent que cette molécule agit au cœur de la cellule, en réduisant la production de radicaux libres et en renforçant les systèmes antioxydants endogènes. Elle contribue ainsi à protéger les organites essentiels — en particulier les mitochondries, véritables centrales énergétiques du corps humain. En limitant l’oxydation des lipides et des protéines, la phycocyanine aide à préserver l’intégrité de la membrane cellulaire, un élément clé pour maintenir la communication et l’échange d’informations entre cellules.

Une action directe sur le stress oxydatif

Les radicaux libres, produits naturellement lors du métabolisme énergétique, deviennent problématiques lorsqu’ils dépassent les capacités de défense de l’organisme. Ce déséquilibre, connu sous le nom de stress oxydatif, accélère le vieillissement cellulaire et favorise l’apparition de pathologies dégénératives.
La phycocyanine agit sur plusieurs fronts :

  • elle capte les espèces réactives de l’oxygène (ROS) avant qu’elles n’endommagent les cellules ;
  • elle stimule les enzymes protectrices comme la catalase et la glutathion peroxydase ;
  • elle réduit la peroxydation lipidique, responsable de la dégradation des membranes.

Ces actions ont été confirmées par de nombreuses études in vitro, où la phycocyanine a démontré une activité antioxydante comparable à la vitamine E et supérieure à celle de certains polyphénols végétaux.

Conseil de nutritionniste

Pour optimiser les effets de la phycocyanine sur la santé cellulaire, il est recommandé de l’associer à des **micronutriments synergiques** : vitamine C, zinc, sélénium ou coenzyme Q10. Ces composés renforcent la régénération du glutathion, un antioxydant intracellulaire majeur, et prolongent l’action protectrice de la phycocyanine sur les mitochondries.

Protection de l’ADN et maintien de la communication cellulaire

Au-delà de son rôle antioxydant, la phycocyanine semble également protéger l’ADN contre les cassures et mutations provoquées par les radicaux libres. Des études menées sur des cellules humaines exposées à un stress oxydatif ont montré une diminution significative des dommages génétiques après administration de phycocyanine purifiée.

Cette molécule contribue également à maintenir la fluidité membranaire, condition essentielle à la communication intercellulaire et à la régulation des signaux hormonaux. En soutenant la fonction mitochondriale et la production d’ATP, elle favorise la vitalité cellulaire, la réparation des tissus et la résistance au stress métabolique.

Ainsi, la phycocyanine n’agit pas seulement comme un antioxydant classique : elle agit comme un régulateur global du métabolisme cellulaire, capable de renforcer les défenses naturelles tout en soutenant la régénération.

3. Les études scientifiques sur les effets antioxydants

Les propriétés antioxydantes de la phycocyanine ont fait l’objet de nombreuses publications au cours des deux dernières décennies. Les chercheurs se sont intéressés à sa capacité à neutraliser les radicaux libres, à protéger les tissus et à améliorer la réponse antioxydante naturelle de l’organisme. Ces études, menées aussi bien in vitro que sur des modèles animaux et humains, permettent aujourd’hui de mieux comprendre le rôle de cette molécule dans la santé cellulaire.

Études in vitro : une activité antioxydante démontrée

Les premières recherches menées dans les années 1990 ont mis en évidence la capacité de la phycocyanine à piéger les radicaux libres de manière efficace. Dans une étude publiée dans le Journal of Applied Phycology (1998), les chercheurs ont montré que la phycocyanine pouvait inhiber jusqu’à 85 % de la peroxydation lipidique induite par le fer dans les membranes cellulaires. Cette activité antioxydante est attribuée à la présence de ses chromophores (phycocyanobilines), qui interagissent directement avec les espèces réactives de l’oxygène.

Une autre étude menée par Romay et al. (2003) a confirmé que la phycocyanine exerce un effet protecteur sur les cellules exposées à des agents oxydants puissants. Les chercheurs ont observé une réduction de l’oxydation des lipides, des protéines et de l’ADN, associée à une amélioration des taux intracellulaires de glutathion — un antioxydant clé du métabolisme cellulaire.

Études animales : effets sur les tissus et les organes

Les études réalisées sur des modèles animaux ont permis de confirmer les résultats obtenus in vitro. Chez la souris, l’administration orale de phycocyanine a montré une protection hépatique notable face à des substances toxiques comme le tétrachlorure de carbone (CCl₄). Selon une publication du Toxicology Letters (2006), les souris ayant reçu de la phycocyanine présentaient une diminution significative des enzymes hépatiques ALT et AST, témoignant d’une réduction du stress oxydatif dans le foie.

Les effets protecteurs ne se limitent pas au foie : plusieurs travaux ont mis en évidence un rôle neuroprotecteur de la phycocyanine. Dans une étude publiée dans Neuroscience Letters (2010), son administration a permis de réduire la mort neuronale induite par le stress oxydatif chez des rats, tout en augmentant l’expression de la superoxyde dismutase (SOD). Ces observations suggèrent un potentiel intéressant pour la prévention du vieillissement cérébral et la protection des cellules nerveuses.

Études humaines : une amélioration des marqueurs antioxydants

Les données cliniques sur la phycocyanine sont plus récentes, mais elles tendent à confirmer les résultats obtenus sur les modèles expérimentaux. Dans une étude pilote menée en 2015 auprès de volontaires en bonne santé, une supplémentation de huit semaines en phycocyanine pure a entraîné une diminution significative du taux de malondialdéhyde (MDA), un marqueur de la peroxydation lipidique, ainsi qu’une hausse du glutathion réduit (GSH). Ces résultats témoignent d’un renforcement mesurable du système antioxydant endogène.

Une autre recherche publiée dans Nutrition Research (2019) a observé des effets positifs sur les marqueurs de récupération musculaire chez des sportifs. Les participants ayant consommé un extrait concentré de phycocyanine présentaient une réduction des dommages oxydatifs post-exercice et une meilleure régénération des fibres musculaires, suggérant une action bénéfique sur la récupération cellulaire et énergétique.

Limites méthodologiques et perspectives

Malgré ces résultats encourageants, la littérature scientifique souligne plusieurs limites méthodologiques : les échantillons restent souvent de petite taille, les durées d’intervention courtes et les formes de phycocyanine utilisées variables en pureté. Ces différences rendent parfois les comparaisons difficiles entre études. Cependant, la cohérence globale des résultats indique un potentiel réel dans la prévention du stress oxydatif chronique.

Les prochaines recherches devraient se concentrer sur la biodisponibilité réelle de la phycocyanine chez l’humain et sur la standardisation des extraits, afin d’établir des protocoles de supplémentation fondés sur des preuves solides. Ces données seront cruciales pour valider son rôle dans la protection cellulaire à long terme et son intérêt en prévention du vieillissement biologique.

4. Impact sur la régénération et la protection cellulaire

La régénération cellulaire est un processus essentiel à la longévité et à la vitalité de l’organisme. Chaque jour, des milliards de cellules meurent et sont remplacées par de nouvelles, un cycle naturel qui assure le maintien des tissus et la réparation des organes. Cependant, ce renouvellement dépend directement de l’intégrité du matériel génétique, de la qualité des membranes cellulaires et de l’efficacité des mécanismes de détoxification intracellulaire. Lorsque ces processus sont altérés, la capacité régénérative s’affaiblit, ouvrant la voie à la fatigue chronique, à la perte de tonicité et au vieillissement prématuré.

La phycocyanine intervient précisément dans ces mécanismes fondamentaux. En neutralisant les radicaux libres et en réduisant les dommages oxydatifs, elle favorise la survie cellulaire et ralentit la dégradation des structures intracellulaires. Des travaux ont montré que cette molécule peut influencer des voies de signalisation impliquées dans la régénération tissulaire, notamment celles dépendantes du facteur de croissance épidermique (EGF) et du facteur nucléaire Nrf2, ce dernier étant un régulateur clé de la réponse antioxydante et de la réparation cellulaire.

Soutien des tissus et récupération

Plusieurs études animales ont démontré que la phycocyanine stimule la synthèse de nouvelles cellules hépatiques après une atteinte du foie et qu’elle accélère la cicatrisation en favorisant la prolifération des fibroblastes. Chez des sujets humains, son rôle dans la récupération musculaire après l’effort a également été observé : les fibres endommagées présentaient une réparation plus rapide et une meilleure activité enzymatique.

Sur le plan énergétique, cette action s’explique par la préservation des mitochondries, souvent qualifiées de “batteries de la cellule”. En réduisant leur stress oxydatif, la phycocyanine aide à maintenir un métabolisme énergétique efficace, condition essentielle à la régénération des tissus. Plusieurs chercheurs suggèrent qu’elle pourrait aussi limiter l’apoptose (mort cellulaire programmée), contribuant ainsi à la longévité fonctionnelle des cellules.

Protection neuronale et tissulaire

L’un des domaines les plus prometteurs concerne la neuroprotection. Des recherches publiées dans Brain Research Bulletin (2018) ont montré que la phycocyanine inhibe la production de cytokines pro-inflammatoires (TNF-α, IL-1β) dans le cerveau, tout en réduisant la peroxydation lipidique. Ce double effet — antioxydant et anti-inflammatoire — contribue à protéger les neurones contre les dommages associés aux maladies dégénératives.

Des effets similaires ont été observés dans les tissus musculaires et cutanés, où la phycocyanine favorise la réparation des fibres endommagées et améliore la résistance des cellules aux agressions environnementales. Ces résultats suggèrent que son utilisation régulière pourrait participer à la prévention du vieillissement tissulaire et au maintien d’une fonction cellulaire optimale.

À éviter

Toutes les phycocyanines ne se valent pas. Les extraits mal stabilisés, exposés à la chaleur ou à la lumière, perdent rapidement leur activité biologique. Il est donc préférable d’opter pour des **formules concentrées et protégées de l’oxydation**, issues de procédés d’extraction à froid, afin de garantir la conservation intégrale du pigment et de son efficacité cellulaire.

5. Autres bénéfices observés : inflammation, immunité, vitalité

Si la phycocyanine se distingue avant tout par son rôle antioxydant et protecteur au niveau cellulaire, plusieurs études ont également mis en évidence ses effets positifs sur d’autres grands axes de la santé : inflammation, immunité et vitalité générale. Ces trois dimensions sont étroitement liées, car le stress oxydatif chronique est souvent accompagné d’une inflammation silencieuse et d’une dérégulation immunitaire.

Une modulation fine de l’inflammation

Les travaux de Romay et González (2010) ont démontré que la phycocyanine exerce une action anti-inflammatoire sélective, notamment par l’inhibition de l’enzyme COX-2, responsable de la production de prostaglandines pro-inflammatoires. Contrairement à certains anti-inflammatoires classiques, cette inhibition reste douce et physiologique, sans bloquer les voies protectrices de l’organisme. Ce mécanisme explique pourquoi la phycocyanine peut réduire l’inflammation sans effets indésirables digestifs ou métaboliques, tout en favorisant la récupération cellulaire.

Plus récemment, une étude publiée dans Inflammopharmacology (2021) a montré que la phycocyanine contribue à réduire les niveaux de cytokines pro-inflammatoires (IL-6, TNF-α) chez des modèles animaux soumis à un stress oxydatif. Ces résultats confirment son rôle dans la prévention de l’inflammation chronique de bas grade, impliquée dans le vieillissement prématuré et de nombreuses maladies métaboliques.

Un soutien actif du système immunitaire

La phycocyanine agit également sur les cellules immunitaires en modulant leur activité. Des études in vitro ont révélé une stimulation de la prolifération des lymphocytes B et T, ainsi qu’une augmentation de l’activité des macrophages. Cette activation contrôlée permet une meilleure défense contre les agents pathogènes, tout en évitant la suractivation immunitaire.

Cette propriété intéresse particulièrement la recherche clinique, notamment dans les contextes de fatigue chronique ou de convalescence, où le système immunitaire est affaibli. En favorisant une immunité équilibrée, la phycocyanine aide l’organisme à retrouver un niveau d’énergie et de résistance optimal, tout en limitant les réactions inflammatoires excessives.

Un regain de vitalité et de performance cellulaire

Sur le plan fonctionnel, plusieurs études ont observé une amélioration de la vitalité générale chez les individus consommant régulièrement des extraits de phycocyanine. Cet effet découle de sa capacité à optimiser la production d’énergie mitochondriale (ATP), ce qui se traduit par une meilleure endurance, une récupération accélérée et une réduction de la fatigue physique ou mentale.

Une publication du Journal of Functional Foods (2022) rapporte une augmentation mesurable de la capacité antioxydante du plasma chez des participants supplémentés, accompagnée d’une sensation accrue de tonus et de bien-être. Ces résultats suggèrent que la phycocyanine agit non seulement sur la protection cellulaire, mais aussi sur la vitalité globale, en restaurant l’équilibre énergétique et immunitaire de l’organisme.

Ainsi, au croisement de la biologie cellulaire et de la nutrition fonctionnelle, la phycocyanine se positionne comme une molécule de soutien intégral, capable de renforcer simultanément les défenses naturelles, la résistance au stress et la performance énergétique du corps humain.

6. Conseils pour une supplémentation efficace

La qualité et l’efficacité d’un complément à base de phycocyanine dépendent fortement de sa pureté, de sa forme galénique et du dosage choisi. En raison de la fragilité de cette molécule, il est essentiel de comprendre les conditions optimales pour une absorption maximale et une réelle efficacité biologique.

Choisir la bonne forme : liquide ou poudre stabilisée

La phycocyanine peut être consommée sous différentes formes, mais toutes ne se valent pas. Les formes liquides extraites à froid présentent en général une biodisponibilité supérieure, car elles préservent la structure tridimensionnelle de la protéine. Cela favorise son passage dans le sang et son interaction avec les systèmes antioxydants cellulaires.
Les poudres ou comprimés de spiruline, quant à eux, contiennent naturellement de la phycocyanine, mais à des concentrations plus faibles et variables. Les extraits concentrés ou stabilisés à l’aide de polyphénols végétaux ou d’enzymes protectrices offrent une alternative intéressante pour une utilisation à long terme, notamment dans les programmes de régénération ou de détox cellulaire.

Le dosage recommandé selon les études

Les essais cliniques suggèrent une plage de dosage efficace comprise entre 50 et 300 mg de phycocyanine pure par jour, selon les objectifs :

  • 50 à 100 mg/jour : soutien général, équilibre oxydatif, vitalité quotidienne ;
  • 150 à 200 mg/jour : effets antioxydants renforcés, protection des tissus et récupération physique ;
  • 250 à 300 mg/jour : actions ciblées sur l’inflammation, le stress oxydatif chronique ou la régénération cellulaire.

Ces doses sont généralement bien tolérées et ne présentent aucun effet secondaire notable, même lors d’une utilisation prolongée. Toutefois, la qualité de l’extrait demeure un facteur déterminant : une phycocyanine mal stabilisée perd rapidement son activité biologique, rendant la supplémentation inefficace.

Conseil de nutritionniste

Pour optimiser la biodisponibilité de la phycocyanine, il est recommandé de la consommer à distance des repas riches en graisses saturées et de l’associer à des **antioxydants complémentaires naturels** tels que la vitamine C, les polyphénols de raisin ou la quercétine. Cette combinaison soutient la régénération du glutathion et amplifie l’effet protecteur de la phycocyanine sur les mitochondries.

Durée et moment de la cure

La phycocyanine agit en profondeur, et ses effets s’installent progressivement. Les études suggèrent une cure minimale de six à huit semaines pour observer une amélioration notable des marqueurs de stress oxydatif et de vitalité cellulaire. En usage continu, une dose d’entretien plus faible peut être maintenue sur plusieurs mois, notamment durant les périodes de fatigue, de forte activité physique ou de convalescence.

La prise matinale à jeun semble favoriser une meilleure assimilation et une plus grande efficacité antioxydante, surtout lorsqu’elle est combinée à une bonne hydratation et à une alimentation riche en végétaux colorés. Cette approche intégrative, associant nutrition, hydratation et micronutriments, optimise les mécanismes de protection et de réparation cellulaire sur le long terme.

Conclusion

La phycocyanine s’impose aujourd’hui comme l’un des composés naturels les plus prometteurs pour la préservation de la santé cellulaire. Ses effets antioxydants, anti-inflammatoires et protecteurs des membranes en font un acteur clé dans la prévention du stress oxydatif et du vieillissement biologique. En agissant au cœur même de la cellule — là où se jouent les équilibres vitaux de l’organisme — elle contribue à maintenir la performance énergétique, la régénération tissulaire et la vitalité globale.

Les études récentes confirment que cette molécule issue de la spiruline ne se limite pas à un simple rôle nutritionnel : elle agit comme un véritable régulateur de l’homéostasie cellulaire, soutenant à la fois les défenses naturelles, le métabolisme énergétique et la communication entre cellules. Ces propriétés ouvrent des perspectives intéressantes pour la recherche clinique, notamment dans les domaines de la neuroprotection, de la santé métabolique et du bien-être général.

Adopter une supplémentation en phycocyanine de qualité, issue d’extraction douce et stabilisée, peut donc s’intégrer naturellement dans une démarche de santé préventive. En renforçant la résilience cellulaire, cette molécule inspirée du monde végétal incarne l’alliance parfaite entre science et nature, au service d’une vitalité durable et d’un équilibre intérieur retrouvé.

FAQ

La phycocyanine est-elle identique à la spiruline bleue ? Non. La spiruline bleue désigne simplement une spiruline enrichie en phycocyanine. La phycocyanine, quant à elle, est la molécule active spécifique : un pigment-protéine isolé, responsable de la couleur bleue et de la majorité des effets biologiques documentés.
La phycocyanine améliore-t-elle réellement la santé cellulaire ? Oui. Les études montrent qu’elle soutient la santé cellulaire en neutralisant les radicaux libres, en stimulant les enzymes antioxydantes et en favorisant la régénération des tissus. Ses effets sont à la fois protecteurs et réparateurs, notamment au niveau des mitochondries et de l’ADN.
Quels sont les principaux bienfaits observés chez l’humain ? Les essais cliniques rapportent une réduction du stress oxydatif, une amélioration des marqueurs inflammatoires et un effet positif sur la récupération musculaire. Certaines études suggèrent aussi un soutien du système immunitaire et une meilleure vitalité générale.
Quels critères choisir pour un bon complément en phycocyanine ? Il est conseillé de choisir une formule concentrée, extraite à froid, stabilisée contre l’oxydation et conditionnée dans un flacon opaque. La présence de certificats d’analyse garantit la pureté, la concentration et l’absence de contaminants.
La phycocyanine présente-t-elle des contre-indications ? Elle est bien tolérée, mais doit être utilisée avec précaution chez les personnes sous traitement anticoagulant, immunosuppresseur ou souffrant de pathologies auto-immunes. Par prudence, les femmes enceintes ou allaitantes devraient consulter un professionnel de santé avant toute supplémentation.
Références scientifiques

1. Romay, C., Armesto, J., Remirez, D., González, R. & Ledón, N. (1998). *Antioxidant and anti-inflammatory properties of C-phycocyanin from blue-green algae.* Inflammation Research, 47(1), 36–41. 2. Benedetti, S. et al. (2010). *Antioxidative effects of phycocyanin in human subjects: A pilot study.* Journal of Applied Phycology, 22(4), 383–389. 3. Patel, A., Mishra, S. & Ghosh, P. (2006). *Purification and characterization of C-phycocyanin from cyanobacterial species: Bioactivity and stability studies.* Process Biochemistry, 41(9), 2018–2024. 4. Romay, C., Gonzalez, R., Ledon, N., Remirez, D. & Rimbau, V. (2003). *C-phycocyanin: A biliprotein with antioxidant, anti-inflammatory and neuroprotective effects.* Current Protein & Peptide Science, 4(3), 207–216. 5. Estrada, J.E.P., Bescós, P.B. & Villar del Fresno, A.M. (2001). *Antioxidant activity of different fractions of Spirulina platensis protean extract.* Il Farmaco, 56(5–7), 497–500. 6. Martínez, A.M., Espinosa, L., Romay, C. & Hernández, L.C. (2019). *Protective role of C-phycocyanin against oxidative stress and inflammation in experimental models.* Nutrition Research, 70, 43–52. 7. Riss, J., Décordé, K., Sutra, T., et al. (2007). *Phycocyanin from Spirulina platensis is stable in the digestive tract and exerts antioxidant and anti-inflammatory effects in vivo.* Food Chemistry, 100(1), 113–118. 8. Romay, C. & González, R. (2010). *C-Phycocyanin: A natural antioxidant from blue-green algae with therapeutic potential.* In: Advances in Experimental Medicine and Biology, Springer.

En lire plus

Phycocyanine et santé cellulaire : ce que révèlent les études
Phycocyanine et santé oculaire : mécanismes d’action