- 1. Comprendre le cortisol : hormone clé du stress
- 2. L’ashwagandha : une plante adaptogène ancestrale
- 3. Ashwagandha et cortisol : ce que dit la science
- 4. Comment utiliser l’ashwagandha pour réguler son stress ?
- 5. Précautions d’usage et contre-indications
- Conclusion
- FAQ – Ashwagandha et gestion du stress
- Références scientifiques
Dans un monde où le rythme de vie s’accélère, le stress chronique est devenu l’un des grands maux de notre époque. Fatigue persistante, troubles du sommeil, difficultés de concentration, irritabilité… ces symptômes ont souvent une origine commune : un excès de cortisol, l’hormone du stress. Bien que vital dans certaines situations, son déséquilibre à long terme fragilise profondément l’organisme, affectant aussi bien l’immunité que la santé cardiovasculaire ou le métabolisme.
Face à ce constat, de plus en plus de personnes se tournent vers des solutions naturelles pour mieux gérer la pression quotidienne. Parmi elles, une plante attire particulièrement l’attention : l’ashwagandha (Withania somnifera), un pilier de l’Ayurveda, la médecine traditionnelle indienne. Classée dans la catégorie des plantes adaptogènes, l’ashwagandha aide l’organisme à s’ajuster aux contraintes physiques et psychologiques, favorisant un retour à l’équilibre.
Depuis plusieurs années, de nombreuses études scientifiques se sont intéressées à son action spécifique sur le cortisol. Les résultats sont prometteurs : baisse mesurable de ce biomarqueur du stress, amélioration de la qualité du sommeil, réduction de l’anxiété, meilleure vitalité. Autant de raisons qui font de l’ashwagandha une alliée de choix pour qui souhaite réguler son stress de manière naturelle.
Dans cet article, nous allons d’abord comprendre le rôle du cortisol, avant de plonger dans les origines et les mécanismes de l’ashwagandha. Nous verrons ensuite ce que disent les recherches scientifiques à son sujet, comment l’utiliser efficacement, et quelles précautions prendre pour en tirer tous les bénéfices en toute sécurité.
1. Comprendre le cortisol : hormone clé du stress
Qu’est-ce que le cortisol ?
Le cortisol est une hormone stéroïdienne produite par les glandes surrénales, deux petites glandes situées au-dessus des reins. Souvent surnommé “l’hormone du stress”, il joue pourtant un rôle bien plus large que cette seule fonction. En réalité, le cortisol est vital pour la survie : il régule le métabolisme, la glycémie, la pression artérielle, le système immunitaire et l’adaptation de l’organisme aux situations de tension.
Sa sécrétion est orchestrée par l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien (axe HHS). Lorsque le cerveau perçoit une menace — qu’elle soit physique (danger immédiat) ou psychologique (pression professionnelle, anxiété) — il déclenche une cascade de signaux hormonaux qui aboutissent à la libération de cortisol.
Le rôle physiologique du cortisol
Le cortisol intervient dans de nombreux processus essentiels :
- Mobilisation de l’énergie : il stimule la production de glucose à partir des réserves (néoglucogenèse), afin de fournir un carburant rapide aux muscles et au cerveau.
- Régulation immunitaire : à faibles doses, il a un effet anti-inflammatoire naturel, limitant les réactions excessives de l’organisme.
- Maintien de la tension artérielle : il participe à l’équilibre hydrosodé et à la régulation de la circulation sanguine.
- Cycle veille-sommeil : son niveau varie au cours de la journée, avec un pic matinal qui favorise l’éveil et une baisse progressive jusqu’au soir.
En d’autres termes, le cortisol n’est pas “mauvais” en soi. Au contraire, c’est une hormone indispensable qui assure la capacité du corps à répondre aux défis du quotidien.
Quand le cortisol devient problématique
Le problème survient lorsque le cortisol reste chroniquement élevé, en raison d’un stress prolongé ou mal géré. Au lieu d’être un allié ponctuel, il devient un facteur de déséquilibre aux multiples conséquences :
- Troubles du sommeil : un excès de cortisol maintient l’organisme en état d’alerte et perturbe l’endormissement.
- Prise de poids abdominale : le cortisol favorise le stockage des graisses, surtout au niveau viscéral.
- Fatigue persistante : paradoxalement, un taux trop élevé peut épuiser l’organisme et générer une sensation de lassitude constante.
- Affaiblissement immunitaire : une stimulation excessive réduit la capacité de défense face aux infections.
- Anxiété et troubles de l’humeur : le cortisol agit sur les neurotransmetteurs et accentue les états d’inquiétude ou de nervosité.
On parle alors de dysrégulation du cortisol, typique du stress chronique moderne.
Stress aigu vs stress chronique
Il est important de distinguer deux situations :
- Le stress aigu : face à un danger immédiat (ex. : freinage brutal en voiture), le cortisol monte rapidement pour donner au corps les moyens d’agir. Une fois le danger écarté, il redescend. Ce mécanisme est normal et bénéfique.
- Le stress chronique : lorsque les sources de stress sont constantes (pression professionnelle, charge mentale, anxiété quotidienne), le cortisol reste en excès. C’est cet état prolongé qui use l’organisme et entraîne des pathologies associées.
Les effets d’un déficit en cortisol
À l’inverse, un cortisol trop bas — comme dans la maladie d’Addison — entraîne fatigue extrême, hypotension et faiblesse musculaire. Même si ce cas est rare, il rappelle que l’objectif n’est pas de supprimer le cortisol, mais de maintenir son niveau dans une zone d’équilibre.
Les moyens naturels de réguler le cortisol
Avant même de parler d’ashwagandha, il existe plusieurs leviers pour agir sur le cortisol :
- Sommeil réparateur : le manque de repos maintient artificiellement un taux élevé.
- Activité physique modérée : elle aide à réguler l’axe HHS, contrairement au surentraînement qui peut l’aggraver.
- Alimentation équilibrée : un excès de caféine, de sucre ou d’aliments ultra-transformés entretient le stress physiologique.
- Techniques de relaxation : méditation, respiration profonde, yoga ou cohérence cardiaque réduisent la sécrétion excessive.
Ces approches constituent la base. Mais dans certains cas, un soutien supplémentaire peut être utile. C’est ici qu’intervient l’ashwagandha, plante adaptogène étudiée pour son effet régulateur sur le cortisol.
2. L’ashwagandha : une plante adaptogène ancestrale
Origine et histoire ayurvédique
L’ashwagandha (Withania somnifera), parfois surnommée le “ginseng indien”, est une plante incontournable de l’Ayurveda, la médecine traditionnelle indienne pratiquée depuis plus de 3 000 ans. Dans cette tradition, elle est classée parmi les Rasayana, c’est-à-dire les plantes destinées à prolonger la vie, renforcer la vitalité et accroître la résistance physique et mentale.
Le mot sanskrit ashwagandha signifie littéralement “odeur du cheval” (ashwa = cheval, gandha = odeur). Ce nom reflète à la fois l’odeur caractéristique de la racine fraîche et la croyance selon laquelle elle confère la force et l’endurance de l’animal.
Dans l’Inde ancienne, elle était prescrite aussi bien aux guerriers qu’aux sages : aux premiers pour renforcer leur puissance et leur résilience, aux seconds pour améliorer leur clarté mentale et leur sérénité. Cette double dimension illustre déjà son statut de plante “équilibrante”.
Description botanique
L’ashwagandha est une plante vivace appartenant à la famille des Solanaceae, comme la tomate ou l’aubergine. Elle mesure entre 35 et 75 centimètres de hauteur et produit de petites fleurs vertes ou jaunes, suivies de baies rouges orangées.
Mais c’est surtout sa racine, charnue et tubéreuse, qui concentre les composés actifs. C’est elle qui est récoltée, séchée, puis transformée en poudre ou en extrait standardisé.
Le concept de plante adaptogène
L’ashwagandha est classée parmi les plantes adaptogènes, un terme forgé au XXe siècle pour désigner les végétaux capables d’augmenter la résistance globale de l’organisme au stress.
Une plante est dite adaptogène si elle répond à trois critères :
- Aider l’organisme à s’adapter aux différents types de stress (physique, chimique, psychologique).
- Favoriser un retour à l’équilibre, sans provoquer d’effets excessifs.
- Être sûre d’utilisation à long terme, sans toxicité significative.
L’ashwagandha remplit parfaitement ces conditions. Contrairement à un stimulant classique, qui agit de manière unidirectionnelle (ex. : caféine = excitation), elle régule : si le corps est épuisé, elle apporte de la vitalité ; si le corps est surmené, elle favorise l’apaisement.
Composition et principes actifs
La richesse de l’ashwagandha repose sur ses withanolides, un groupe de lactones stéroïdiennes aux propriétés biologiques variées. Ces molécules expliquent en grande partie ses effets sur le stress, l’anxiété et l’inflammation.
On y trouve également :
- des alcaloïdes, aux effets relaxants,
- des acides aminés comme la tryptophane, impliquée dans la production de sérotonine,
- des antioxydants naturels qui protègent les cellules contre les dommages oxydatifs.
Cette composition complexe permet une action plurifactorielle, ce qui en fait un outil polyvalent pour soutenir le bien-être global.
Différence avec d’autres adaptogènes
L’ashwagandha se distingue d’autres plantes adaptogènes bien connues comme le ginseng, la rhodiola ou l’éleuthérocoque.
- Contrairement au ginseng, souvent plus excitant, l’ashwagandha est réputée pour son effet apaisant tout en soutenant l’énergie.
- Par rapport à la rhodiola, qui agit rapidement mais parfois de façon stimulante, l’ashwagandha agit de manière progressive et douce, idéale pour une prise régulière.
- Enfin, elle est l’une des rares plantes adaptogènes à avoir fait l’objet d’autant d’études spécifiques sur le cortisol, l’hormone du stress.
Ashwagandha dans la tradition ayurvédique moderne
Aujourd’hui encore, dans l’Ayurveda, l’ashwagandha est recommandée pour :
- renforcer la vitalité et l’endurance,
- améliorer le sommeil et réduire l’anxiété,
- soutenir la fertilité masculine et féminine,
- favoriser la clarté mentale et la concentration.
Son utilisation traditionnelle se retrouve donc largement confirmée par les recherches modernes, ce qui en fait une plante au carrefour des savoirs ancestraux et de la science contemporaine.
En Inde, l’ashwagandha est parfois surnommée le « ginseng indien ». Mais contrairement au ginseng asiatique, plus stimulant, l’ashwagandha est surtout reconnue pour son effet apaisant et équilibrant. Elle est l’une des rares plantes adaptogènes à agir à la fois sur l’énergie, la concentration et la réduction du stress.
3. Ashwagandha et cortisol : ce que dit la science
Des études cliniques de plus en plus nombreuses
Au cours des vingt dernières années, l’ashwagandha a fait l’objet de nombreuses études cliniques cherchant à vérifier son efficacité dans la gestion du stress et la régulation du cortisol. Contrairement à d’autres plantes médicinales encore peu explorées scientifiquement, elle bénéficie aujourd’hui d’un corpus de données solide, ce qui explique son succès croissant auprès des professionnels de santé naturelle.
Une méta-analyse publiée en 2021 dans la revue Nutrients a confirmé que l’ashwagandha, administrée sous forme d’extraits standardisés, était associée à une réduction significative du cortisol sérique chez les participants stressés. L’effet a été observé après plusieurs semaines de cure, ce qui suggère une action progressive mais durable.
Impact sur le stress perçu et l’anxiété
Une étude emblématique (Chandrasekhar et al., 2012) a recruté 64 adultes souffrant de stress chronique. Après 60 jours de supplémentation avec 300 mg d’extrait d’ashwagandha deux fois par jour, les participants ont montré :
- une réduction de près de 30 % du taux de cortisol,
- une baisse significative des scores d’anxiété mesurés par des échelles standardisées,
- une amélioration du bien-être général.
Ces résultats confirment ce que les praticiens ayurvédiques affirment depuis des siècles : l’ashwagandha aide à mieux faire face au stress et améliore la résilience psychologique.
Effets sur le sommeil et la récupération
Le cortisol élevé perturbe souvent le cycle circadien et l’endormissement. Plusieurs recherches récentes montrent que l’ashwagandha contribue à améliorer la qualité du sommeil.
Une étude publiée en 2020 dans Cureus a montré que des participants recevant 600 mg d’extrait d’ashwagandha par jour pendant 8 semaines rapportaient une amélioration notable de leur durée et de leur qualité de sommeil, comparée au groupe placebo. Le mécanisme probable : une diminution de l’hyperactivation de l’axe HHS (responsable de la sécrétion de cortisol) et un renforcement de la régulation des neurotransmetteurs impliqués dans la relaxation.
Action sur la cognition et la concentration
L’excès de cortisol est également connu pour altérer la mémoire et la concentration. Plusieurs études expérimentales suggèrent que l’ashwagandha aide à protéger les fonctions cognitives, notamment en réduisant le stress oxydatif dans le cerveau et en modulant les niveaux de cortisol.
Une recherche publiée en 2017 dans Journal of Dietary Supplements a révélé que des adultes recevant 300 mg d’extrait d’ashwagandha deux fois par jour pendant 8 semaines amélioraient non seulement leur mémoire immédiate et leur attention, mais ressentaient aussi une diminution significative du stress perçu.
L’importance de la standardisation
Un élément essentiel ressort de la littérature scientifique : l’efficacité de l’ashwagandha dépend de la qualité de l’extrait utilisé. Les études les plus probantes utilisent des extraits standardisés, généralement titrés entre 5 et 10 % de withanolides.
À l’inverse, des poudres brutes non standardisées peuvent contenir des concentrations variables, rendant les résultats moins fiables. C’est pourquoi les chercheurs insistent sur l’importance de choisir des produits testés et certifiés.
Dosages et durée de cure étudiés
La majorité des essais cliniques ont utilisé des doses comprises entre 300 et 600 mg par jour d’extrait standardisé, sur des périodes allant de 6 à 12 semaines. Les premiers effets peuvent apparaître après 2 à 4 semaines, mais les bénéfices complets semblent se stabiliser avec une prise régulière et prolongée.
Cette donnée est importante : contrairement aux anxiolytiques conventionnels qui agissent rapidement mais de manière symptomatique, l’ashwagandha agit en profondeur et nécessite une certaine constance d’utilisation.
Limites de la recherche
Bien que prometteurs, ces résultats doivent être interprétés avec prudence. La plupart des études disponibles portent sur des échantillons relativement petits (moins de 150 participants). De plus, la variabilité des extraits utilisés rend parfois la comparaison difficile.
Cependant, la tendance générale est claire : l’ashwagandha exerce une influence mesurable et bénéfique sur le cortisol et la gestion du stress. C’est une des rares plantes adaptogènes à avoir été autant étudiée sur ce biomarqueur précis.
Synthèse : un régulateur naturel du cortisol
En résumé, les recherches montrent que l’ashwagandha :
- réduit le cortisol sérique de manière significative,
- diminue le stress perçu et l’anxiété,
- améliore le sommeil et la récupération,
- soutient la mémoire et la concentration.
Ces effets en font une plante particulièrement intéressante pour réguler naturellement les effets néfastes du stress chronique, avec un profil de sécurité globalement favorable.
4. Comment utiliser l’ashwagandha pour réguler son stress ?
Les formes disponibles sur le marché
Aujourd’hui, l’ashwagandha est proposée sous plusieurs formes, chacune ayant ses spécificités :
- Poudre de racine séchée : forme traditionnelle utilisée en Ayurveda. Elle peut être mélangée à du lait chaud, du miel ou intégrée à des smoothies. Son goût est légèrement amer et terreux, ce qui peut freiner certains consommateurs.
- Gélules et comprimés : la forme la plus répandue en Occident. Elle offre une posologie pratique, sans goût particulier, et garantit une meilleure régularité de consommation.
- Extraits standardisés : souvent titrés en withanolides, ce sont les plus étudiés scientifiquement. Ils assurent une teneur constante en principes actifs, condition essentielle pour obtenir des résultats reproductibles.
- Tisanes ou décoctions : moins fréquentes, elles restent utilisées dans un cadre traditionnel, bien qu’elles ne permettent pas un dosage précis.
Le choix de la forme dépend donc du confort d’utilisation, mais pour réguler le cortisol et bénéficier des effets validés par les études, les extraits standardisés restent la référence.
Posologie et moment de la prise
Les recherches cliniques indiquent que les doses efficaces se situent généralement entre 300 et 600 mg par jour d’extrait standardisé, réparties en une ou deux prises.
- Une prise le matin peut aider à mieux gérer la journée, en réduisant l’impact du stress quotidien.
- Une prise le soir favorise un meilleur sommeil, en limitant l’hyperactivation liée au cortisol.
- Certaines personnes choisissent de fractionner la dose entre matin et soir, pour un effet équilibré sur 24 heures.
Il est conseillé de prendre l’ashwagandha avec un repas, ce qui améliore l’absorption et limite d’éventuelles inconforts digestifs.
Durée d’une cure
Contrairement à certains compléments qui agissent de façon immédiate, l’ashwagandha nécessite une prise régulière et prolongée pour exprimer pleinement son potentiel. Les études montrent des résultats significatifs après 6 à 12 semaines de cure.
Il est possible d’intégrer l’ashwagandha dans une routine de bien-être, en réalisant des cures de plusieurs mois, entrecoupées de pauses de 2 à 4 semaines, afin de préserver la sensibilité de l’organisme et d’évaluer les bénéfices ressentis.
Association avec d’autres pratiques de gestion du stress
Si l’ashwagandha est un soutien précieux, elle agit encore mieux lorsqu’elle est intégrée à une hygiène de vie globale. Pour maximiser ses effets sur le cortisol, il est pertinent de l’associer à :
- une bonne qualité de sommeil, en évitant les écrans avant le coucher et en respectant des horaires réguliers,
- une activité physique modérée, comme la marche, le yoga ou le Pilates, qui réduisent l’hyperactivation du système nerveux,
- des techniques de respiration et de relaxation, comme la cohérence cardiaque ou la méditation,
- une alimentation équilibrée, riche en fibres, en magnésium et en protéines de qualité, qui soutient l’équilibre hormonal.
L’ashwagandha ne doit pas être vue comme une “pilule miracle”, mais comme une alliée intégrée à une stratégie holistique de gestion du stress.
Adaptation selon les profils
- Étudiants et actifs stressés : elle peut améliorer la concentration et réduire l’anxiété liée aux examens ou aux deadlines.
- Sportifs : en régulant le cortisol, elle limite le catabolisme musculaire et favorise la récupération.
- Personnes fatiguées : elle aide à restaurer l’énergie et la vitalité, sans l’effet excitant parfois ressenti avec la caféine.
- Seniors : elle soutient la mémoire, le sommeil et l’équilibre émotionnel.
Cette adaptabilité fait de l’ashwagandha un outil particulièrement intéressant pour différents profils de personnes exposées au stress chronique.
Pour optimiser les effets de l’ashwagandha sur le stress et le cortisol, associez sa prise à une routine quotidienne de détente. Par exemple : consommer votre dose le soir avec une boisson chaude sans caféine, pratiquer 5 minutes de respiration profonde, puis éviter les écrans avant le coucher. Ce rituel simple potentialise les effets relaxants de la plante et favorise un sommeil réparateur.
5. Précautions d’usage et contre-indications
Une plante globalement bien tolérée
L’ashwagandha est considérée comme une plante sûre et bien tolérée lorsqu’elle est consommée dans les doses étudiées (300 à 600 mg/jour d’extrait standardisé). Les effets secondaires sont rares et généralement bénins : troubles digestifs légers, somnolence passagère ou maux de tête.
Toutefois, comme pour tout complément, son usage doit être adapté au profil de chaque individu. Certaines situations nécessitent vigilance ou même éviction.
Les populations à risque
- Femmes enceintes et allaitantes : par précaution, l’ashwagandha est généralement déconseillée, faute d’études de sécurité suffisantes.
- Enfants et adolescents : son usage n’est pas recommandé sans encadrement médical, car les études portent essentiellement sur des adultes.
- Personnes sous traitement médicamenteux : l’ashwagandha peut interagir avec certains médicaments (anxiolytiques, antidépresseurs, immunosuppresseurs, antihypertenseurs). Un avis médical est donc indispensable.
- Personnes souffrant de maladies auto-immunes : en raison de ses effets immunomodulateurs, elle pourrait accentuer certaines réactions immunitaires. Prudence pour les patients atteints de lupus, polyarthrite rhumatoïde ou sclérose en plaques.
Risques liés aux excès
Un dosage trop élevé (supérieur à 1 000 mg/jour) peut entraîner :
- une somnolence excessive,
- une chute de la pression artérielle,
- des troubles digestifs marqués.
Cela rappelle l’importance de respecter les posologies validées scientifiquement et de ne pas multiplier les sources (poudre brute + extrait concentré par exemple) sans suivi.
Qualité des produits : un enjeu crucial
Le marché des compléments alimentaires étant vaste et hétérogène, la qualité de l’ashwagandha commercialisée varie fortement.
- Certains produits contiennent peu de withanolides actifs,
- d’autres sont adultérés avec des substances de synthèse,
- et des cas de contamination par des métaux lourds ont été rapportés pour des poudres issues de filières non contrôlées.
Pour éviter ces dérives, il est recommandé de choisir des produits :
- certifiés extrait standardisé en withanolides,
- testés en laboratoire indépendant,
- issus de filières traçables et respectueuses de l’environnement.
L’importance d’un accompagnement individualisé
Bien que l’ashwagandha puisse être utilisée en automédication dans un cadre de bien-être, certaines situations nécessitent un suivi médical.
- En cas de stress sévère, d’anxiété chronique ou de troubles du sommeil persistants, elle doit être intégrée dans une stratégie thérapeutique globale.
- En cas de pathologies chroniques, un professionnel de santé pourra déterminer si son usage est approprié et compatible avec les traitements en cours.
Ne consommez pas d’ashwagandha de provenance douteuse ou non standardisée. Les produits de mauvaise qualité peuvent contenir trop peu de principes actifs, ou pire, être contaminés par des substances indésirables. Préférez toujours des extraits titrés en withanolides, certifiés et testés en laboratoire indépendant.
Conclusion
L’ashwagandha est bien plus qu’une simple plante traditionnelle : c’est un véritable allié de l’équilibre hormonal et nerveux. En agissant directement sur le cortisol, elle contribue à réduire les effets délétères du stress chronique, tout en soutenant le sommeil, la concentration et l’énergie globale.
Contrairement à des solutions purement symptomatiques, son action est progressive, douce et durable. Elle incarne parfaitement le concept d’adaptogène : aider le corps à retrouver son équilibre, sans excès ni dépendance.
Cependant, l’ashwagandha ne remplace pas une hygiène de vie équilibrée. Ses effets sont maximisés lorsqu’elle est associée à un sommeil réparateur, une alimentation saine, une activité physique régulière et des techniques de gestion du stress. Utilisée dans ce cadre global, elle représente un outil précieux pour mieux vivre face aux défis du quotidien.
FAQ – Ashwagandha et gestion du stress
Qu’est-ce que le cortisol et pourquoi faut-il le réguler ?
Le cortisol est une hormone produite par les glandes surrénales. Utile en cas de stress ponctuel, il devient problématique lorsqu’il reste élevé en permanence, car il entraîne fatigue, anxiété, troubles du sommeil et affaiblissement immunitaire.
L’ashwagandha agit-elle rapidement ?
Ses effets ne sont pas immédiats comme ceux d’un médicament. Les premières améliorations sont souvent ressenties après 2 à 4 semaines, avec un bénéfice maximal après 6 à 12 semaines de prise régulière.
Quelle est la dose efficace d’ashwagandha ?
La plupart des études utilisent entre 300 et 600 mg d’extrait standardisé en withanolides par jour. Les doses supérieures n’apportent pas forcément plus de bénéfices et peuvent augmenter les effets indésirables.
Peut-on associer l’ashwagandha à d’autres plantes adaptogènes ?
Oui, elle peut être associée à la rhodiola ou au ginseng, mais il est préférable de le faire sous encadrement professionnel, afin d’éviter les surdosages et de choisir les bonnes synergies selon le profil de chacun.
L’ashwagandha convient-elle à tout le monde ?
Non. Elle est déconseillée aux femmes enceintes, aux enfants et aux personnes souffrant de maladies auto-immunes ou suivant certains traitements (immunosuppresseurs, anxiolytiques). Dans ces cas, un avis médical est indispensable.
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