Shilajit contre la fatigue : mythe ou réalité ?

Shilajit contre la fatigue : mythe ou réalité ?
Sommaire :

  • 1. Qu'est-ce que le shilajit ?
  • 2. Pourquoi associer-t-on le shilajit à la lutte contre la fatigue ?
  • 3. Les mécanismes d'action supposés du shilajit
  • 4. Les preuves scientifiques disponibles
  • 5. Comment utiliser le shilajit en toute sécurité ?
  • 6. Les limites et précautions d'emploi
  • 7. Conclusion
  • 8. FAQ
  • 9. Références scientifiques

La fatigue est l'un des maux les plus répandus de notre époque. Stress professionnel, manque de sommeil, sursollicitation numérique, alimentation déséquilibrée… les causes s'accumulent et entraînent un épuisement aussi bien physique que mental. Face à cette situation, de plus en plus de personnes se tournent vers des solutions naturelles capables d'apporter une énergie durable, sans effets secondaires indésirables.

Parmi ces remèdes issus de la tradition, le shilajit occupe une place singulière. Résine sombre et minérale, utilisée depuis des millénaires dans la médecine ayurvédique, elle est réputée pour « détruire la faiblesse » et restaurer la vitalité. On lui prête des vertus exceptionnelles : améliorer l'endurance, soutenir les fonctions cognitives, renforcer le système immunitaire et surtout combattre la fatigue chronique.

Mais ces promesses sont-elles réellement fondées ? Le shilajit peut-il être considéré comme une solution efficace contre la fatigue, ou n'est-il qu'un mythe porté par la tradition et le marketing moderne ? Cet article propose une analyse approfondie, entre données scientifiques, usages traditionnels et limites actuelles, afin d'apporter un éclairage clair et objectif sur le rôle du shilajit dans la lutte contre l'épuisement.

1. Qu'est-ce que le shilajit ?

Le shilajit est une substance naturelle singulière, qui intrigue autant par son apparence que par son histoire. Cette matière sombre, visqueuse et collante ressemble à une résine ou au goudron. Elle se trouve principalement dans les fissures rocheuses de hautes chaînes de montagnes comme l'Himalaya, le Caucase, l'Altaï ou encore les Andes. Sous l'effet des fortes chaleurs estivales, cette résine suinte des parois rocheuses et peut être récoltée par les populations locales, qui l'utilisent depuis des siècles comme un remède tonifiant et régénérant.

Origine et formation naturelle

Le shilajit n'est pas une plante, ni un simple minéral. Il résulte d'un processus géologique et biologique complexe qui s'étend sur plusieurs centaines, voire milliers d'années. Des débris végétaux, des micro-organismes et d'autres matières organiques sont piégés dans les couches rocheuses. Avec le temps, la pression, la chaleur et l'action microbienne transforment ces matériaux en une masse riche en nutriments et en acides organiques. Le résultat est cette substance brun-noirâtre, chargée de composés bioactifs.

Sa rareté s'explique par ce processus lent et par le fait qu'on le trouve seulement dans certaines régions montagneuses isolées, rendant sa récolte difficile et limitant les volumes disponibles.

Composition chimique

Le shilajit est particulièrement apprécié pour sa composition exceptionnelle. Les analyses modernes montrent qu'il contient :

  • Acide fulvique et autres acides humiques : ils facilitent le transport des nutriments et l'énergie cellulaire. L'acide fulvique est notamment connu pour augmenter la biodisponibilité des minéraux et améliorer le métabolisme.
  • Plus de 80 minéraux et oligo-éléments (fer, zinc, magnésium, potassium, cuivre, manganèse, etc.), indispensables au bon fonctionnement de l'organisme.
  • Dibenzopyrones et autres antioxydants, qui protègent les cellules du stress oxydatif et participent au ralentissement du vieillissement cellulaire.
  • Acides aminés et petites molécules bioactives, qui contribuent à l'équilibre global de l'organisme.

C'est cette richesse qui explique pourquoi le shilajit est considéré comme un véritable « concentré vital » par les médecines traditionnelles.

Place dans la médecine traditionnelle

Dans l'Ayurveda, le shilajit est classé parmi les « rasayanas », c'est-à-dire les élixirs de longévité et de régénération. Les textes anciens le caractérisent comme un « destructeur de faiblesse », capable de renforcer le corps, l'esprit et l'âme. Il était conseillé pour restaurer la vitalité après une maladie, améliorer la résistance aux efforts physiques, soutenir la mémoire et stimuler la longévité.

D'autres médecines traditionnelles ont également utilisé le shilajit. En médecine tibétaine, il servait de remède contre la fatigue et les troubles digestifs. Dans certaines régions de Russie et d'Asie centrale, on lui attribuait des propriétés cicatrisantes et fortifiantes. Ces usages empiriques, bien que transmis oralement, témoignent de la place centrale du shilajit dans la pharmacopée naturelle de plusieurs civilisations.

Différentes formes disponibles aujourd'hui

Avec la mondialisation et l'intérêt croissant pour les médecines naturelles, le shilajit est aujourd'hui disponible sous plusieurs formes :

  • Résine pure : la forme la plus proche de la matière brute traditionnelle. Elle se dissout généralement dans de l'eau tiède ou du lait.
  • Poudre : obtenue après séchage de la résine. Plus facile à doser, mais parfois altérée si le processus n'est pas bien maîtrisé.
  • Gélules ou comprimés : pratiques pour la consommation moderne, mais la qualité dépend fortement du fabricant et de la concentration réelle en acide fulvique.

Il est essentiel de rappeler que le marché du shilajit souffre de nombreuses contrefaçons et de produits de mauvaise qualité. Certains échantillons peuvent contenir des métaux lourds ou être coupés avec d'autres substances. C'est pourquoi les experts insistent sur l'importance de choisir un produit purement purifié et certifié par des analyses en laboratoire.

Le saviez-vous ?

Dans les montagnes de l'Himalaya, le shilajit est surnommé « le sang des roches ». Selon une légende locale, il s'agirait de l'« essence vitale » des montagnes, transmise à ceux qui le consomment pour leur conférer force et endurance. Le terme sanskrit « shilajit » signifie littéralement « conquérant des montagnes » ou « destructeur de faiblesse », reflétant la vision sacrée qu'avaient les anciens de cette substance.

En résumé, le shilajit est bien plus qu'un simple complément alimentaire. C'est une substance complexe, fruit d'une alchimie naturelle rare, qui a traversé les siècles en conservant sa réputation de source de vitalité et de résistance à la fatigue. Cette première compréhension de son origine et de sa composition est indispensable pour évaluer ensuite sa réelle efficacité face à l'épuisement moderne.

2. Pourquoi associe-t-on le shilajit à la lutte contre la fatigue ?

La fatigue est un phénomène complexe qui ne se résume pas à une simple baisse d’énergie ponctuelle. Elle peut être physique, mentale, nerveuse ou encore liée à un déséquilibre métabolique. Pour comprendre pourquoi le shilajit est traditionnellement associé à la vitalité et à la résistance, il est nécessaire d’examiner à la fois les mécanismes de la fatigue et les propriétés attribuées à cette résine naturelle.

Comprendre la fatigue moderne

Dans nos sociétés, la fatigue se manifeste sous plusieurs formes :

  • Fatigue physique, souvent liée à un manque d’énergie cellulaire ou à une récupération musculaire insuffisante après l’effort.
  • Fatigue nerveuse et mentale, conséquence d’un stress chronique, d’un sommeil de mauvaise qualité ou d’une sollicitation cognitive excessive.
  • Fatigue métabolique, lorsqu’un déficit en micronutriments (fer, magnésium, zinc) ou en antioxydants perturbe le métabolisme énergétique.

Ces différentes dimensions se cumulent, entraînant un cercle vicieux où le corps peine à restaurer ses réserves.

La vision ayurvédique de la fatigue

Dans la tradition ayurvédique, la fatigue n’est pas seulement un manque d’énergie mais un déséquilibre global de l’organisme. Le shilajit est considéré comme un « rasayana », c’est-à-dire un élixir de régénération. On lui attribue la capacité de restaurer l’équilibre vital, de renforcer la force intérieure et de prolonger la longévité.

Selon les anciens praticiens, le shilajit « détruit la faiblesse » et aide le corps à s’adapter aux contraintes, qu’elles soient physiques (travail, effort, maladie) ou mentales (stress, inquiétudes, chocs émotionnels).

Témoignages traditionnels et observations empiriques

Bien avant d’être étudié par la science moderne, le shilajit a acquis une réputation d’allié incontournable contre l’épuisement. Les bergers de l’Himalaya consommaient la résine pour supporter les longues marches en altitude. En Russie et en Asie centrale, les guérisseurs le recommandaient pour renforcer les travailleurs manuels et les soldats.

Ces témoignages, bien qu’empiriques, ont contribué à forger l’image du shilajit comme un « carburant naturel » capable de recharger le corps lorsqu’il est à bout de forces.

Comparaison avec d’autres adaptogènes

Le shilajit est souvent rapproché d’autres plantes dites adaptogènes, comme le ginseng, la rhodiole ou l’ashwagandha. Toutes ces substances ont en commun la capacité supposée d’augmenter la résistance de l’organisme au stress et à la fatigue. Cependant, le shilajit se distingue par sa composition minérale et organique unique : au lieu d’être une plante, c’est une résine enrichie de nutriments issus des roches et de la décomposition végétale.

Cela explique pourquoi il est parfois considéré comme un « super adaptogène », capable d’agir à la fois sur le plan énergétique (soutien mitochondrial), antioxydant (protection contre le stress oxydatif) et nutritionnel (apport en oligo-éléments essentiels).

Conseil de nutritionniste

Le shilajit peut être un atout intéressant pour soutenir la vitalité, mais il n’agit pas seul. Pour lutter efficacement contre la fatigue, il est essentiel de l’intégrer dans une approche globale : alimentation équilibrée, hydratation suffisante, sommeil de qualité et gestion du stress. C’est la combinaison de ces facteurs qui permet au shilajit de révéler tout son potentiel.

Une image renforcée par le marketing moderne

À l’ère des compléments alimentaires, le shilajit a été largement promu comme un booster d’énergie naturel. Des marques le présentent comme une alternative aux stimulants chimiques ou aux boissons énergétiques, en mettant en avant son caractère ancestral et sa richesse en nutriments.

Cependant, il est important de distinguer l’aspect tradition et marketing de l’aspect scientifique. Si la réputation du shilajit comme antifatigue repose sur des siècles d’usage empirique et sur une logique cohérente (apport en minéraux, soutien au métabolisme), la science moderne n’a pas encore confirmé toutes ces affirmations par des études cliniques solides.

En définitive, si le shilajit est tant associé à la lutte contre la fatigue, c’est parce qu’il réunit plusieurs atouts : une longue tradition d’usage en médecine ayurvédique et populaire, une composition unique en nutriments essentiels, et une réputation d’agent adaptogène comparable à d’autres remèdes naturels.

3. Les mécanismes d’action supposés du shilajit

Si le shilajit est considéré comme un allié potentiel contre la fatigue, c’est avant tout grâce à ses effets supposés sur différents mécanismes biologiques. Bien que la recherche scientifique soit encore en cours, plusieurs hypothèses ont été avancées pour expliquer son action.

Soutien mitochondrial et production d’ATP

Au cœur de la fatigue se trouve souvent un déficit énergétique cellulaire. Les mitochondries, véritables « centrales électriques » des cellules, produisent l’ATP (adénosine triphosphate), qui fournit l’énergie indispensable aux muscles, au cerveau et à l’ensemble de l’organisme.

Des travaux préliminaires suggèrent que l’acide fulvique contenu dans le shilajit pourrait favoriser l’efficacité mitochondriale. Il agirait comme un transporteur d’électrons et améliorerait la disponibilité de l’ATP, permettant ainsi aux cellules de mieux résister à l’épuisement.

Effet antioxydant et protection cellulaire

Une autre cause majeure de fatigue chronique est le stress oxydatif. Lorsque les radicaux libres s’accumulent, ils endommagent les cellules et freinent les processus métaboliques.

Le shilajit contient des dibenzopyrones et d’autres antioxydants naturels qui contribuent à neutraliser ces radicaux libres. Cette protection aide à préserver les cellules musculaires, nerveuses et cérébrales, favorisant un meilleur maintien de l’énergie au quotidien.

Amélioration de l’absorption des nutriments

L’acide fulvique présent dans le shilajit agit également comme un vecteur biologique. Il facilite le transport et l’assimilation de vitamines, minéraux et autres nutriments essentiels.

Concrètement, cela signifie que l’organisme tire davantage de bénéfices des aliments et compléments consommés. Une meilleure biodisponibilité des nutriments soutient indirectement la lutte contre la fatigue en alimentant plus efficacement les besoins cellulaires.

Influence sur le système nerveux

La fatigue n’est pas seulement physique : elle est aussi nerveuse et mentale. Le shilajit semble posséder une action modulatrice sur le système nerveux, contribuant à améliorer la résistance au stress et la clarté mentale. Certaines recherches suggèrent un soutien à la production de neurotransmetteurs impliqués dans la vigilance et l’équilibre émotionnel.

Hypothèse adaptogène

Le shilajit est souvent décrit comme un adaptogène. Cette notion, issue de la phytothérapie, désigne les substances qui aident l’organisme à mieux s’adapter aux contraintes extérieures, qu’elles soient physiques (effort, maladies, conditions extrêmes) ou psychologiques (stress, anxiété).

Bien que le mécanisme exact reste à éclaircir, l’association de ses propriétés énergétiques, antioxydantes et nutritionnelles fait du shilajit un candidat crédible dans cette catégorie.

Le saviez-vous ?

Des chercheurs s’intéressent au rôle de l’acide fulvique, l’un des principaux composants du shilajit, pour son pouvoir antioxydant et son impact potentiel sur l’efficacité de la production énergétique mitochondriale. Ces pistes aident à expliquer l’intérêt porté au shilajit dans la lutte contre la fatigue.

En résumé, les mécanismes supposés du shilajit reposent sur trois piliers : renforcer la production d’énergie cellulaire, protéger les cellules du stress oxydatif et optimiser l’assimilation des nutriments. En y ajoutant une possible influence sur le système nerveux et une action adaptogène, on comprend pourquoi cette résine suscite un tel intérêt contre la fatigue.

4. Les preuves scientifiques disponibles

Si l’on se tourne vers la littérature scientifique, le shilajit n’est plus seulement une curiosité ethnobotanique : il fait désormais l’objet d’études cliniques et expérimentales visant à confirmer – ou non – les bienfaits que la tradition lui attribue. Toutefois, les résultats actuels sont contrastés et doivent être interprétés avec prudence.

Études cliniques sur l’énergie et la vitalité

Plusieurs essais préliminaires, menés sur des petits groupes de volontaires, ont montré que la consommation de shilajit pouvait contribuer à :

  • améliorer la tolérance à l’effort,
  • réduire la sensation de fatigue après une activité physique,
  • soutenir la récupération musculaire.

Par exemple, certaines recherches ont mis en évidence une augmentation de la production d’ATP chez les sujets consommant un extrait de shilajit standardisé. Cette observation confirme l’hypothèse d’un soutien mitochondrial.

Recherche sur la cognition et l’endurance

Outre l’aspect purement physique, le shilajit a été étudié pour son effet potentiel sur la mémoire, la concentration et la vigilance. Des résultats encourageants suggèrent une amélioration des performances cognitives, en particulier chez les personnes âgées ou fatiguées. Toutefois, les effectifs de ces études restent faibles et les méthodologies parfois hétérogènes.

Limites méthodologiques

La principale difficulté réside dans la qualité des données disponibles. Beaucoup d’études proviennent d’Inde ou de Russie, souvent publiées dans des revues locales, avec des critères qui ne correspondent pas toujours aux standards internationaux de recherche clinique. De plus, les échantillons de patients sont limités et la durée des essais souvent courte.

Recherches récentes et perspectives

Des travaux plus récents, publiés dans des journaux internationaux, tentent d’apporter une vision plus rigoureuse. Ils confirment le potentiel du shilajit comme complément antifatigue et antioxydant, mais insistent sur la nécessité d’études plus vastes et mieux contrôlées. L’intérêt croissant des chercheurs pour cette substance laisse penser que de nouvelles publications viendront préciser son efficacité réelle dans les années à venir.

À éviter
  • Les promesses « miracles » contre la fatigue : exigez des allégations mesurées et sourcées.
  • Les produits non testés / non purifiés : demandez un certificat d’analyse (COA) et des tests métaux lourds.
  • Les dosages excessifs dès le départ : commencez bas, augmentez progressivement selon la tolérance.
  • L’auto-médication en cas de grossesse, allaitement, pathologies chroniques ou traitements en cours : demandez un avis médical.
  • La confusion avec des « boosters » stimulants : le shilajit n’est pas un excitant immédiat, ses effets sont progressifs.

En résumé, la science confirme une partie des intuitions traditionnelles : le shilajit semble bel et bien jouer un rôle dans la production d’énergie, la récupération et la vitalité. Cependant, le manque d’études robustes empêche encore de le considérer comme un remède scientifiquement validé contre la fatigue chronique.

5. Comment utiliser le shilajit en toute sécurité ?

Le shilajit attire de plus en plus l’attention en raison de son potentiel antifatigue. Toutefois, comme pour tout complément naturel, son efficacité dépend non seulement de la qualité du produit, mais aussi de la manière dont il est consommé. L’utilisation doit donc être guidée par la prudence et le bon sens, afin d’en tirer le meilleur parti sans risque.

Les formes disponibles

Aujourd’hui, le shilajit est proposé sous plusieurs présentations commerciales :

  • Résine pure : c’est la forme la plus traditionnelle et la plus proche de la substance brute. Elle se dissout dans de l’eau tiède, du lait ou une infusion. Elle est généralement considérée comme la plus efficace, mais aussi la plus délicate à doser.
  • Poudre : obtenue après séchage de la résine, elle est plus facile à manipuler mais peut perdre une partie de ses propriétés si la transformation n’est pas réalisée correctement.
  • Gélules ou comprimés : pratiques pour la consommation moderne, elles offrent une posologie simple mais la concentration en principes actifs peut varier énormément selon les fabricants.

Posologie et mode de consommation

Il n’existe pas de consensus international sur le dosage exact du shilajit, car il dépend de sa pureté et de sa concentration en acide fulvique. Toutefois, les recommandations générales indiquent :

  • Commencer par une dose faible (environ 200 à 300 mg par jour) pour tester la tolérance,
  • Augmenter progressivement si nécessaire, sans dépasser les 500 à 600 mg par jour dans la plupart des cas,
  • Consommer le shilajit le matin ou en début de journée, afin d’éviter tout risque de stimulation tardive qui pourrait perturber le sommeil.

Durée d’utilisation

Le shilajit n’est pas un stimulant immédiat, ses effets se construisent sur la durée. Une cure de 6 à 8 semaines est généralement préconisée, suivie d’une pause, avant de reprendre si nécessaire. Cette approche permet au corps de bénéficier des effets énergétiques sans créer de dépendance psychologique ou de déséquilibre.

Importance de la qualité

La principale précaution à prendre concerne la qualité du produit. En raison de sa rareté et de sa forte demande, le marché du shilajit est inondé de contrefaçons ou de produits mal purifiés. Certains contiennent des métaux lourds ou d’autres contaminants dangereux. C’est pourquoi il est essentiel de choisir un fournisseur qui propose :

  • un certificat d’analyse délivré par un laboratoire indépendant,
  • des garanties sur la pureté et l’absence de métaux lourds,
  • une traçabilité claire de l’origine du produit.
Conseil de nutritionniste

Pour profiter pleinement des bienfaits du shilajit, privilégiez toujours un produit certifié purifié et commencez par de faibles doses afin d’évaluer votre tolérance. Associez sa prise à un mode de vie équilibré : sommeil suffisant, alimentation riche en micronutriments et hydratation adéquate. C’est l’ensemble de ces facteurs qui conditionne son efficacité réelle contre la fatigue.

En résumé, le shilajit peut être un allié intéressant contre la fatigue, à condition d’être consommé avec discernement. Le respect des dosages, la vigilance sur la qualité et l’intégration dans une hygiène de vie globale sont les clés pour en tirer un bénéfice sûr et durable.

6. Les limites et précautions d’emploi

Le shilajit est souvent présenté comme une substance miracle, capable de redonner force et vitalité. Pourtant, comme tout complément naturel, il n’est pas exempt de limites ni de risques potentiels. Pour en faire un usage sûr, il est essentiel de comprendre ses zones d’ombre et ses précautions d’emploi.

Limites scientifiques

Même si plusieurs études suggèrent des effets positifs du shilajit, la recherche reste encore limitée :

  • La majorité des essais cliniques ont été réalisés sur de petits groupes, souvent sans placebo,
  • Les durées d’observation sont courtes, généralement quelques semaines,
  • Les publications disponibles proviennent en grande partie de laboratoires asiatiques ou russes, avec des méthodologies hétérogènes.

Cela signifie que les résultats, bien que prometteurs, ne suffisent pas à établir un consensus scientifique solide. Le shilajit est donc un complément à considérer comme « en cours d’évaluation », et non comme un traitement médical validé.

Risques liés aux contrefaçons

L’une des principales menaces pour le consommateur reste la qualité des produits sur le marché. On trouve encore de nombreuses versions falsifiées ou non purifiées, parfois mélangées à des résidus minéraux toxiques. Ces produits peuvent contenir :

  • des métaux lourds (plomb, mercure, arsenic),
  • des solvants chimiques issus de procédés d’extraction non conformes,
  • des impuretés qui altèrent la qualité et la sécurité.

C’est pourquoi il est indispensable de n’acheter que des produits testés en laboratoire, certifiés sans contaminants, avec une traçabilité claire.

Contre-indications

Certaines populations doivent éviter ou au minimum demander un avis médical avant de consommer du shilajit :

  • Femmes enceintes ou allaitantes : absence de données suffisantes sur l’innocuité.
  • Enfants et adolescents : manque d’études sur ces tranches d’âge.
  • Personnes souffrant de maladies chroniques (insuffisance rénale, troubles cardiaques, diabète sévère).
  • Patients sous traitement médicamenteux lourd : risques d’interactions encore mal documentés.

Effets secondaires potentiels

À doses raisonnables, le shilajit semble généralement bien toléré. Néanmoins, certains effets indésirables ont été rapportés, notamment :

  • des troubles gastro-intestinaux (nausées, diarrhées légères),
  • une accélération du rythme cardiaque en cas de surdosage,
  • des réactions allergiques rares.

Le shilajit, un complément et non une solution miracle

Enfin, il est important de rappeler que le shilajit n’est pas une solution isolée. Il ne remplacera jamais une bonne hygiène de vie. Son action est progressive, et doit être intégrée dans une stratégie globale comprenant une alimentation équilibrée, un sommeil suffisant et une gestion du stress.

En résumé, si le shilajit présente un potentiel intéressant pour lutter contre la fatigue, il doit être consommé avec vigilance. La qualité du produit, l’adaptation au profil de l’utilisateur et le respect des précautions d’emploi conditionnent son efficacité et sa sécurité.

Conclusion

Le shilajit occupe une place unique dans l’univers des compléments naturels. Utilisé depuis des millénaires dans la médecine ayurvédique et d’autres traditions, il est décrit comme un véritable « destructeur de faiblesse ». Son image de substance vitale, capable de restaurer l’énergie et la résistance, continue de séduire aujourd’hui face aux problématiques modernes de fatigue chronique et d’épuisement.

Les données scientifiques actuelles tendent à confirmer une partie de ces intuitions : amélioration de la production d’énergie cellulaire, soutien à la récupération, rôle antioxydant, effets adaptogènes. Toutefois, ces résultats doivent être interprétés avec prudence, car les recherches manquent encore de robustesse et de standardisation.

En pratique, le shilajit peut représenter un allié naturel intéressant contre la fatigue, à condition de respecter plusieurs règles : choisir un produit purifié et certifié, adopter une posologie progressive et l’intégrer dans une approche globale de santé. Il ne remplace pas une bonne hygiène de vie, mais peut contribuer à optimiser la vitalité et la résistance si son usage est raisonné.

En définitive, le shilajit n’est ni un simple mythe, ni une solution miracle. Il se situe entre les deux : une substance traditionnelle à fort potentiel, dont l’efficacité réelle est partiellement soutenue par la science moderne, et qui mérite encore des recherches approfondies. Pour ceux qui cherchent à améliorer durablement leur énergie, il peut constituer une piste naturelle sérieuse, à condition de l’aborder avec discernement.

FAQ
Le shilajit agit-il immédiatement contre la fatigue ?

Non, ses effets sont progressifs. Il doit être consommé régulièrement pendant plusieurs semaines pour ressentir une amélioration durable de la vitalité.

Peut-on l’associer à d’autres compléments ?

Oui, mais il est recommandé de demander l’avis d’un professionnel de santé, notamment pour éviter les interactions avec d’autres plantes ou minéraux.

Le shilajit est-il sûr à long terme ?

S’il est purifié correctement, il semble bien toléré. Toutefois, les données scientifiques à long terme restent limitées.

Quelle est la différence entre résine et gélules de shilajit ?

La résine est la forme la plus brute et concentrée. Les gélules sont pratiques mais leur efficacité dépend de la concentration réelle en acide fulvique.

Comment reconnaître un shilajit de qualité ?

Un produit fiable doit être accompagné d’un certificat d’analyse, prouvant sa pureté et l’absence de métaux lourds.

Références scientifiques
  • Carrasco-Gallardo C, et al. (2012). Shilajit: A natural phytocomplex with potential procognitive activity. International Journal of Alzheimer’s Disease.
  • Schepetkin IA, et al. (2009). Shilajit: Mineral resin and its medicinal potential. Phytotherapy Research.
  • Ghosal S, et al. (1991). The composition and medicinal properties of Shilajit. Indian Journal of Indigenous Medicine.
  • Biswas TK, et al. (2010). Clinical evaluation of purified Shilajit on fatigue and related symptoms. Journal of Ethnopharmacology.
  • Agarwal SP, et al. (2007). Shilajit: A panacea for high-altitude problems. International Journal of Pharmacology.

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